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L A   G É N È S E   D U  P R O J E T
Au mois de mai 2013, un groupe de cinq Héraultais décidait, sur la proposition de l’un d’entre eux, d’une escapade dans le Sénégal oriental afin de se retrouver et de se ressourcer en revenant à des bases simples, saines et originelles.

Après un séjour en Casamance et une immersion dans le site grandiose du parc du Niokolo Koba, ils sont un jour arrivés presque par hasard, et après une marche forcée sous un soleil de plomb, dans un petit village semi-montagneux, isolé de tout car privé depuis toujours d’une quelconque infrastructure routière…..  

Bienvenue à IWOL, en pays BÉDIK.

 Immédiatement entourés par une population souriante et enjouée, conduits par la doyenne à la case municipale du chef du village, ils ont écouté le message de bienvenue et entendu l’histoire de ce village créé dans cet endroit perdu, sans eau, sans électricité et sans communication terrestre, par un peuple jadis martyrisé et chassé par les autres ethnies locales à cause de leurs coutumes et leurs croyances.

Ils ont entendu l’incroyable histoire racontée par Jean-Baptiste, le représentant du chef de ce village oublié de tous, n’intéressant personne et survivant grâce à une solidarité villageoise d’une maigre agriculture et d’un peu d’élevage, ainsi que de la vente d’un artisanat rural à quelques trop rares voyageurs qui auront déjà oublié IWOL avant de reprendre leur chemin.

Ils ont découvert l’espoir généré par le père Xavier qui, plutôt que de rentrer en France, a donné 17 ans  de son existence pour apporter son savoir, pour créer un dispensaire, pour amener un camion du Paris Dakar, et pour prouver qu’on pouvait faire ce qui est l’essence même de la vie : amener l’eau à IWOL en creusant un puits.

Se retournant, ils ont vu toutes ces femmes partir dans la vallée, une bassine sur la tête,  telles les ouvrières d’une fourmilière, chercher vingt litres d’eau chacune au moins deux fois par jour, après une marche de près de trois heures sous une température dépassant largement les 40 degrés à l’ombre. Ils ont vu tous ces enfants qui, malgré la dureté de leur vie, gardent un grand sourire peint sur leur visage de kirikou semblable à celui de leurs livres d’enfants.

Alors tous les cinq, comme les cinq doigts d’une même main, pourtant rodés aux injustices de la vie, et devant le monologue désabusé du « griot » Jean-Baptiste, ils se sont regardés et se sont dit :

             « On se donne un but, on va mettre tout en œuvre pour amener l’eau à IWOL ! »

Huit mois plus tard, grâce à la formidable solidarité générée autour de cette idée, c'est devenu presque réalité….

Trente années d’immobilisme peuvent s’arrêter.

Père Xavier n’aura pas œuvré 17 ans pour rien.

Le discours de Jean-Baptiste n’aura pas été vain.

L’eau c’est la vie, et il y aura de l’eau pour IWOL.

Fin janvier 2014, un gros bulldozer a tracé une route de 2 500 mètres pour accéder au village.

Fin mai 2014, le forage devrait débuter.

De l'eau pour IWOL...... pour le respect de la personne humaine et le sourire d’un enfant...